1930-1950 Talant : encore un village...

« Ce qui a changé, c'est le paysage qu'on voit depuis le plateau. Tous ces immeubles, la Fontaine d'Ouche qui n'existait pas, le Belvédère, le lac... Avant, à part le bourg, il n'y avait que quelques constructions. (...) Talant était un tout petit village. (…) Autour, ce n'était que des jardins, des champs, des vergers, des friches ; il y avait des petites mares. »    Claude DE HAESE


Effectivement, du plateau et de la table d'orientation installée en 1932, on découvre un Dijon beaucoup moins étendu qu'aujourd'hui ; le lac ne sera creusé par le Chanoine Kir qu'en 1964, le quartier de la Fontaine d'Ouche sortira de terre en 1970 et celui du Belvédère entre 1975 et 1982.
En 1933, on dit que Talant est un peu le « Montmartre de Dijon » ! De nombreux Dijonnais y montent le dimanche, prenant la ligne 4 du tramway qui les arrête à l'angle du boulevard Alexandre 1er de Yougoslavie. Les lignes de tramway 2, 3 et 4 sont supprimées le 6 janvier 1950 pour être remplacées par des lignes de trolleybus qui seront ouvertes à la circulation dès le lendemain.



Ensuite, ces promeneurs empruntent des routes caillouteuses qui traversent vergers, champs, vignes, jardins parsemés de cabanes. Ils croiseront d'autres marcheurs, des cyclistes, des voitures à chevaux ; les automobiles sont rares. Les fermes du hameau de la Fillotte bordent la route de Troyes. Des maisons se construisent peu à peu entre Dijon et le bourg.



Les Talantais font des efforts pour accueillir ces visiteurs : en 1929, 17 bancs sont installés promenade Eudes III et sur le plateau. Un grand nettoyage est décidé : en effet, vaches, chèvres et moutons qui broutent sur le plateau causent des nuisances ; comme il n'y a pas de collecte des déchets, des ferrailles et des boîtes de conserve envahissent le village. On découvre également les dangers de la circulation automobile naissante. Le conseil municipal se préoccupe du bien-être des Talantais comme des « touristes ».


Commentaires